Le village

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Le Village

1 / Historique

Lanta est située dans les collines du Lauragais à 19 kilomètres de Toulouse et 30 de Revel. Le village est bâti sur un replat en contrebas d’un ligne de hauteurs, comprise entre la Seillonne au nord et la Saune au sud. C’est un petit village de briques de type toulousain qui, au Moyen Age, constituait le faubourg du castrum des Hunaud de Lanta mentionné dans les textes dès 1196 et dont ne persiste aujourd’hui que la motte castrale. Après l’abandon progressif de l’espace fortifié, c’est à cet endroit que s’est concentré l’essentiel de l’activité de la communauté, comme c’est le cas de beaucoup de communes du Lauragais.

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L’histoire de Lanta est indissociable de celle de la famille Hunaud, premiers seigneurs de la communauté présents dans les textes du XIIè au XVIIè siècle. Ces derniers font très tôt partie des grands feudataires de la région, présents dans l’entourage des grandes familles, notamment celle de Comminges, mais surtout celle de Toulouse de laquelle ils sont vassaux, dès 1115. Leur attachement à la cause cathare leur vaut d’être touché par la tragédie de Montségur dans laquelle ils perdront deux de leurs grandes figures, les parfaites Marquésia Hunaud de Lanta, née Fourquevaux et sa fille Corba, épouse du seigneur de Montségur, Raymond de Péreille.
 

Après l’annexion du comté de Toulouse au Royaume de France, la famille de Lanta revient assez rapidement au premier plan. Certains de ses membres seront appelés à occuper de hautes fonctions religieuses ou civiles. On retrouvera même un représentant à la tête des protestants de Toulouse lors des guerres de religion, le dénommé Pierre Hunaud de Lanta. La famille Hunaud disparaît aux alentours du XVIIIe siècle avec Marguerite.

> Durant la période révolutionnaire, Lanta est le théâtre d’une bataille qui laissera sur le flanc bon nombre de royalistes les 5 et 6 août 1799.
> Lanta est le lieu de naissance de Maurice Bayrou, secrétaire d’état à la France d’Outre-Mer du gouvernement d’Edgar Faure de mai à octobre 1955.

2 / L’église Notre-Dame

Ancienne église castrale de Lanta, la première mention de Notre-Dame de l’Assomption remonte à 1217 lorsque Guillaume du Bousquet désirant assurer le salut de son âme lègue une somme d’argent à l’œuvre de l’église. Appelée également Notre-Dame du Fort, puisque située à l’extrémité ouest du château seigneurial, elle ne devient paroissiale qu’entre 1596 et 1615 en remplacement de l’église de Saint-Victor localisée à proximité de l’actuel cimetière. Au XVIe siècle les fruits décimaux sont répartis entre le grand archidiacre de Saint-Etienne et le recteur de Lanta.

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Endommagé par les protestants en 1569, l’édifice est laissé en l’état jusqu’en 1596. Son état ne permettant pas d’y assurer l’office, celui-ci est provisoirement délocalisé dans une grange avoisinante en attendant que le bâtiment retrouve sa salubrité.

Notre-Dame de l’Assomption subit quelques travaux au cours du XVIIIe siècle et devient Temple de Raison durant la période révolutionnaire.

Un premier projet de réhabilitation est lancé par le conseil municipal en 1833. Celui-ci tombe momentanément à l’eau mais l’idée fait son chemin. En 1842, la commune vote la construction d’un nouvel édifice.

La maîtrise d’œuvre est confiée à Urbain Vitry. Il exercera les fonction d’architecte en chef et ingénieur de la ville de Toulouse entre 1830 et 1843. Par la suite, il est promu inspecteur des Arts et des Sciences Industrielles et secrétaire général du Bureau central des Sciences et Arts. Outre l’église de Lanta on lui doit notamment de nombreux batîments civils toulousains tels que la façade de l’école de médecine (théâtre Sorano), le cimetière de Terre-Cabade, les Abattoirs mais aussi le beffroi de Revel. Notre-Dame de l’Assomption sera achevée en 1852.

D’autres artistes interviendront dans la décoration. Les vitraux sont signés par deux prestigieux ateliers de la ville rose, Louis-Victor Gesta et Paul Châlons. Pierre-Eugène Denis est l’auteur de la plupart des toiles présentes dans l’église, Jean-Baptiste Despax, également fournisseur de nombreux tableaux d’art sacré dans le Toulousain, apporte sa contribution avec une représentation de l’Assomption, et Michel Geoffroy signe La Vierge aux Donateurs, copie du peintre flamand Van Dyck inscrit à l’Inventaire. Enfin, les peintures du choeur sont l’oeuvre d’Alexandre Serres, artiste que l’on retrouve dans la décoration de l’église du Jésus et de Saint-Exupère à Toulouse.

En 2005 un incendie éclate durant les travaux de réhabilitation de l’édifice. La restauration est achevée en 2009.